The Secret and the Sacred
Caché dans les montagnes du nord du Nouveau-Mexique se trouve le lieu de naissance de l’ère atomique : Los Alamos, siège du “Projet Manhattan”. C’est là que Robert J. Oppenheimer et son équipe ont créé la première bombe atomique, “Trinity”, le prototype scientifique de “Little Boy” et “Fat Man”, les bombes qui ont accéléré la fin de la Seconde Guerre mondiale en nivelant Hiroshima et Nagasaki. Bien que le laboratoire soit aujourd’hui aussi un centre de recherche génétique de premier plan, il reste un lieu de secret, car sa mission principale est de maintenir l’arsenal nucléaire existant – une tâche qui se cache derrière son nom, “Stockpile Stewardship”.
Le secret rencontre le sacré sur la mesa de Los Alamos. Le laboratoire occupe quarante-trois milles carrés – terre indigène du peuple Tewa des pueblos Santa Clara et San Ildefonso. Les Indiens locaux sont coupés de leurs lieux de culte traditionnels : leurs lieux de prière sont soit clôturés, soit contaminés. L’un des lieux sacrés contient le pétroglyphe d’Avanyu, le serpent mythique qui est le gardien des sources. Le pétroglyphe d’Avanyu a été créé bien avant que le premier homme blanc ne pose le pied sur le continent. Selon la sagesse tribale, ceux qui empoisonnent l’eau doivent faire face à la vengeance ardente d’Avanyu. L’eau souterraine locale a été contaminée par des décennies d’insalubrité du laboratoire. Les avertissements des chefs spirituels des pueblos aux responsables du laboratoire tombèrent dans l’oreille d’un sourd. Au laboratoire, les formules tirent rang sur les mythes.
Rien ne perturbe plus l’air de déni local qu’un peu d’activisme pacifique. Artistes et activistes se rencontrent au Black Hole, un ancien supermarché qu’Ed Grothus appelle aujourd’hui sa maison. De Black Hole, Ed, un ancien mécanicien de laboratoire qui est devenu un pacifiste franc et franc, revend de la récupération en laboratoire. Les déchets radioactifs ne sont jamais revendus ; au contraire, pendant des décennies, le laboratoire les a enfouis clandestinement dans le sol. C’est là qu’intervient l’ancien inspecteur de l’EPA du Nouveau-Mexique, Greg Mello. Sober Greg avec son paisible compteur Geiger est devenu le critique le plus redouté du laboratoire.
Le film met également en vedette d’anciens employés du laboratoire, John Balagna, Eloy Roybal et Alex Smith, les historiens et écologistes amérindiens Gilbert Sanchez, Reina Naranjo, Hilario Romero et Joe Chavarria, le médecin Ken Silver, l’artiste Erika Wanenmacher et, enfin, le directeur du programme des armes nucléaires Steve Younger.